Bienvenue sur le blog de Kambale Kazi

Tête à tête avec la Journaliste de la Radio Trait d’Union

Lors de son stage à la Radio Trait d’Union de Lyon, Mr Kambale Kazi a été interviewé par Yasmina Kada, Animatrice en communication sociale de l’émission Telles Qu’elles. Voici l’intégrité de l’entrevu.

Q°. voudriez-vous nous parler de votre parcours ?
De prime abord, je suis le deuxième fils d’une famille de huit, dont quatre garçons et quatre filles. Je suis né au Kivu à l’est de la République Démocratique du Congo. J’ai passé le 20 première années à Kanyabayonga, un village touristique entouré des collines et d’un paysage verdoyant. Ce village est situé à 25 km au Nord du Parc National de Virunga. Il sépare le territoire de Lubero et de Rutshuru. Je me souviens de mon enfance quand je jouais au football. A l’école, je hissais le drapeau quand on chantait l’hymne national, la Zaïroise, à l’époque du Président Mobutu. Presque chaque année j’étais élu Chef de classe. J’étais leader du mouvement des jeunes adolescents qui ont inventé un dialecte dénommé ”Muvughe divondi”, c’est-à-dire le langage des autres. Ce langage est encore parlé par les jeunes de mon quartier natal. J’ai travaillé au Centre d’Accueil Protestant en qualité de réceptionniste. J’accueillais les hommes politiques, les hommes d’affaires, et les touristes de diverses nationalités, cela m’a ouvert les horizons vers le monde extérieur.

    Q°. L’Est de la RD.Congo traverse des moments des guerres depuis 1996, qu’elles sont les conséquences ?
Personnellement je n’aime pas la guerre et je ne sais pas qui bénéficie de la guerre. Pendant les vacances quand j’allais rendre visite ma famille au village, on passait une semaine dans la maison, une autre dans la brousse à cause des affrontements entre les militaires du gouvernement et les rebelles. En 1996, je me souviens quand les rebelles avaient mis le feu à toutes les maisons de mon village, au motif que la population de cette contrée soutenait les guerriers maï-maï. Touts nos biens ont été pillés systématiquement. Nos tantes ont été violées. Des agressions sexuelles ont été faites contre les hommes et les personnes âgées. Quelques fois après avoir violé une femme, on la remerciait par les coup de feu dans son vagin. Une grande partie de la population du Nord-Kivu a fui les villages suite à la guerre, pour s’installer progressivement à Goma où il y avait un peu de sécurité. Le 16 janvier 2001 à 7h30, Radio France Internationale, annonça la triste nouvelle du décès du Chef de l’Etat, Laurent Désiré Kabila. Toute la population a tremblée avec moi du fait qu’on ne savait pas ce qui adviendrait le lendemain. Comme le malheur ne vient jamais seul, une année plus tard, l’éruption volcanique de Nyiragongo a vomi ses laves sur la ville de Goma. Encore une fois, nos maisons ont été ensevelies par les laves. L’Eglise s’est battue en jouant son rôle prophétique pour que la période de transition aboutisse aux élections démocratiques. Malheureusement après les élections, ce comme avant les élections, les rebelles ont continué et continuent à déstabiliser l’est du pays.

    Q°. Comment est-ce que vous vous êtes imprégné du Journalisme ?
Dès mon adolescence, je m’intéressais à la littérature chrétienne, cela avait créée en moi le souci d’écrire les traités et les feuillets. Malheureusement je n’avais pas assez de moyens, ni la formation adéquate. Après avoir décroché mon diplôme d’Etat, je suis parti à Nairobi pour une formation de journalisme à la Conférence des Eglises de Toute l’Afrique (CETA), Centre de formation de Communication où j’ai appris pendant six mois les techniques pour écrire un article. Dès mon retour de Nairobi en 2000, j’ai travaillé au secrétariat général de la Communauté Baptiste au Centre de l’Afrique (CBCA) d’abord comme secrétaire particulier de l’Evangéliste Communautaire, ensuite comme Opérateur de la Radio Phonie, puis comme chargé du service de la Communication. Je m’occupait de la gestion des e-mails, fax et de la publication d’un feuillet mensuel dénommé « la Trompette ». Toujours dans le souci d’améliorer la qualité de mon travail, j’ai aussi fait 3ans à l’Institut Supérieur Pédagogique où j’ai appris les techniques d’enseignements. Aujourd’hui je suis à France pour un stage de perfectionnement en vue d’apprendre le journalisme à la Française.

    Q°. Quelles sont vos impressions en Europe ?
D’une manière particulière, j’ai été impressionné par les métropolitains, le Tour Eiffel, les bateaux mouche, différents musés. A Lyon je me suis déplacé dans un métro sans chauffeur, tout est fait d’une façon automatique. A Bonn, j’ai visité le musée d’Histoire de la République Fédérale d’Allemagne, qui m’a beaucoup appris de l’histoire de l’Allemagne avant et après la deuxième guerre mondiale. Les hommes de la rue m’ont impressionné, en République démocratique du Congo il n’y a pas les hommes de la rue plutôt les enfants de la rue. Dans le cadre de ma formation, j’ai été surpris par le logiciel du montage numérique. Chez nous à la Radio Evangélique de Butembo, après l’enregistrement d’un message sur le terrain où d’une prédication, directement ont le diffuse tandis qu’ici en Europe on fait d’abord le montage puis on diffuse un travail bien traité. J’ai aussi découvert le logiciel wordpress facile à utiliser pour créer un site Internet tandis qu’on pays, j’utilisait le html. D’autres logiciels me permettent de réaliser un album photo en ligne sans complication. Avec photoshop, j’ai été épaté de rendre l’image flou nette. C’est ce que j’appelle la technologie moderne.                                                                  

Q°. Qu’elle est votre point de vie sur l’immigration, ADN ?
Je n’encourage pas ce genre de violence. C’est comme la Zaïrianisation à l’époque de Mobutu, Président du Zaïre qui se réveillait et demandait à un étranger innocent, je cite : ‘’donne moi la clé de ton bureau, de ta voiture et de ton compte et va te pendre”. Parmi les 25.000 sans papiers vivants en France qui doivent être expulsé cette année, la majorité sont des africains. Ils ont tous des raisons pour avoir quittés leurs pays. J’aimerais que les occidentaux, Européens et Américains, de nous aider pour le lobbying afin que la paix règne dans nos pays. Expulsé quelqu’un par la force qui n’a rien fait de mal, c’est ce que j’appelle la violence.
    Q°. Qu’est ce que tu a appris pendant ce temps au CFPJ Paris ?

Au mois de Juillet, j’ai reçu une formation vidéo, Journaliste Reporter d’image. Au mois d’Août, c’était la Radio de A à Z. Au mois de septembre l’académie de l’écriture. Au mois d’octobre je suis ici à Lyon à la Radio Trait d’Union pour un stage professionnel. Ensuite le mois de Novembre je rentre à Paris pour multimédia et la rigueur déontologique. Le mois de décembre ça sera la thématique santé, enfin après avoir célébré Noël à l’Européenne je rentrerai au Kivu.
   Q°. Vous n’avez pas peur de rentrer à Goma au moment où les affrontements sont dans votre région ?

Je suis prêt de rejoindre mes frères au pays pendant ce moment de malheur. Si nous allons tous mourir innocemment, tant mieux au lieu de rester en Europe orphelin. J’ai déjà une formation et une idéologie.
    Q°. Perspective d’avenir ?

J’ai constaté que mes collègues journalistes ignorent la Puissance de Dieu, le premier journaliste. Rares sont ceux qui réservent une page pour l’évangélisation. A part la grande responsabilité qui m’attend au pays, je rêve aussi initié un nouveau feuillet. J’y publierais des articles surtout dans le domaine évangélique en respectant les règles journalistiques et la rigueur déontologique apprises. Ce feuillet ne sera lu pas seulement à l’Est de la R.D.Congo mais à travers le monde entier via mon blog.

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